top of page
Rechercher

Isadora Duncan, la rebelle visionnaire...


La belle américaine bohème a révolutionné le monde de la danse moderne, les contemporains peuvent même affirmer qu'elle fait partie des pionnières.

Fascinante dans sa façon de danser, de se vêtir et de transmettre, elle a vécu une vie hors norme, toujours avec une liberté déconcertante.


Née à San Francisco, au bord de l'océan pacifique, Isadora Duncan s'est inspirée des mouvements des vagues tout au long de sa carrière. Refusant les normes d'une scolarité trop contraignante à son goût, elle donne son premier cours de danse à 6 ans!

Arrivée vers 1900 en Europe, elle obtient une certaine notoriété et un grand succès grâce à l'aide de la danseuse Loïe Fuller, qui la prend sous son aile dans sa compagnie. Elles parcourent ensemble les grandes villes européennes sous le regard des plus grands artistes de l'époque.

De 1905 à 1908, Isadora fonde une académie de danse à Paris, avec comme voisin Auguste Rodin, "son ami et son maître" selon son récit Ma Vie, publié en 1927.


Elle ouvre ensuite une école de danse, dans laquelle elle bouscule les codes de la danse classique.

Pieds nus, vêtue de longs voiles et tuniques, elle recherche la musicalité au plus profond de son être, rejetant pointes et tutu au profit de la liberté, de l'émotion et de l'improvisation chorégraphique.

Elle pense que le ballet classique est "laid et contre nature". Son importante influence inspire de nombreux artistes et auteurs dans leurs créations de sculptures, bijoux, poésies, romans, photographies, aquarelles et peintures.


En 1922, elle décide de s'installer à Moscou pour montrer son adhésion à l'expérience sociale et politique de la nouvelle Union Soviétique. Elle tombe amoureuse et épouse le poète Sergueï Essénine, 18 ans plus jeune qu'elle.

Leur relation tumultueuse, les excès de colère du poète épuisent Isadora qui parcours les Etats Unis pour une grande tournée. Ils finissent par divorcer en 1924.

Elle retourne alors en Europe pour continuer à danser et former les futurs prodiges de la danse contemporaine de demain.

La vie amoureuse de la danseuse est tout aussi hors norme que sa carrière. On lui prête des relations bisexuelles avec de nombreux artistes de la Belle Epoque.

Elle a deux enfants hors mariage, Deirdre, née le 24 septembre 1906, avec le décorateur de théâtre Gordon Craig, et Patrick, avec Paris Singer, l'un des nombreux enfants du fabricant de machines à coudre.

Mais le 19 avril 1913 survient la noyade dans la Seine de Deirdre et Patrick lors d'un accident de voiture survenu . Les enfants se trouvaient dans la voiture avec leur nourrice de retour d'une journée d'excursion.

De douleur, Isadora voyage en Italie et conçoit un enfant avec un aristocrate italien. Le 1er août 1914, elle accouche d'un fils qui ne vivra que quelques heures, ainsi qu'elle le raconte dans son autobiographie Ma vie : « Je crois qu'à ce moment-là, j'atteignis le sommet de la douleur humaine, car avec cette mort il me semblait que mes autres enfants mouraient encore une fois ; c'était comme la répétition de la première agonie, avec quelque chose qui s'y ajoutait encore."


Isadora Duncan meurt tragiquement le 14 septembre 1927 à Nice.

Son foulard de soie se prend dans les rayons de la roue de l'Amilcar GS de son garagiste Benoît Falchetto. Elle est brutalement éjectée du véhicule et meurt sur le coup dans sa chute.


D'après Serge Lifar, la « danse nouvelle », invoquée par Isadora, est « une prière et ses mouvements doivent diriger leurs ondes vers le ciel en communiquant au rythme éternel de l'univers ».

Pour elle, il s'agit en effet surtout d'un renouveau spirituel, personnel et collectif.

Elle a déclaré être venue en Europe « pour amener une renaissance de la religion au moyen de la danse, pour révéler la beauté et la sainteté du corps humain par l'expression de ses mouvements, et non pour distraire après-dîner des bourgeois gavés » : « Danser, c'est prier ».

Elle laisse derrière elle une forte influence au niveau de la danse contemporaine, la recherche profonde de beauté et de liberté...

Comentários


bottom of page